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 Le presbytère virtuel d'un prêtre

Le presbytère virtuel d'un prêtre

Site d'un prêtre catholique engagé au cœur du monde... Voici mon presbytère virtuel, sans porte ni sonnette. Entrez, et venez voir ! Vous voulez voir à quoi ça ressemble un cyber curé ? Venez donc faire un tour chez moi ! La vie c'est trop important pour ne pas la réussir ! .... . . C'est aussi mon objectif ... Pas vous ?


Des tatouages, pour le meilleur et pour le pire …

Publié par Miniritou sur 2 Mars 2018, 23:02pm

Catégories : #tatouage, #tatoo, #religion, #interdit, #préjugés, #souffrance, #Regards sur le monde

Qui ne connaît pas, dans son entourage proche, une personne qui a succombé à la mode très actuelle de se faire tatouer ? Discret ou ostentatoire, visible dans le cou ou sur les membres, ou intime, le tatouage peut être décidé sur un coup de tête. Pourtant, la plupart du temps, c’est un acte irréversible beaucoup plus  réfléchi et sensé qu’il n’y paraît.

Tout d’abord,  il faut bien  comprendre que  le tatouage est une forme d’expression : quand les mots sont fades ou impossibles à dire, quand un vécu est trop lourd ou trop profond : décider de faire tatouer un motif qui exprime ce que l’on ne sait pas dire est souvent un moyen en vogue pour communiquer. L’intimité inénarrable s’affiche sur la peau : « Montre-moi  tes tatouages, je te dirai qui tu es ! »

La douleur pour réaliser un tatouage n’est-elle pas aussi, non pas recherchée pour elle-même, mais assumée comme inhérente à la démarche ? Celui qui va chez le tatoueur sait que ça va faire mal, comme on sait que la vie n’est pas toujours facile. Les souffrances de l’existence laissent des traces, comme l’aiguille qui perce la peau va laisser une trace. Notre  corps va vieillir, se dégrader, et mourir, mais ce signe, ce motif demeurera sur la peau, au-delà même de notre mort.

Le caractère définitif de l’acte est aussi lourd de symbole : Il est très difficile, impossible à effacer. Si je peux oser une comparaison, le tatouage est un peu comme un sacrement  que l’on se donne à soi-même sans passer par l’Institution « Eglise » ni par la transcendance du divin : un signe visible pour exprimer de l’invisible…  On grave sur sa peau ce qui a du sens pour nous, ce qui mérite d’être conservé, et bien plus proche, bien plus réel que de graver une date dans le marbre ou de garder une photo dans un album !

En cela, il est intéressant de parler sans a priori avec une personne qui a réalisé ou qui veut se faire tatouer afin de la rencontrer et la connaître en vérité ! Les préjugés historiques et des interdits posés jadis  par Charlemagne, (la bible, comme le Coran d’ailleurs, n’évoque le tatouage qu’une seule fois en Lévitique 19, 28) ne sont guère porteurs de dialogue et de compréhension. Le tatouage, autrefois considéré comme une forme de rébellion, est aujourd’hui largement répandu. Dans notre société individualiste, le tatouage ne peut-il pas être interprété, sans généraliser, comme une forme de spiritualité individualiste dégagée de toute institution ?

Nous avons à comprendre, même chez des personnes qui sont tatouées sur le visage ou sur tout le corps, que la personnalité ne peut jamais se confondre ou se résumer à ses tatouages. Il est essentiel  de regarder chaque personne au-delà des apparences, fussent-elles tatouées !

Des tatouages, pour le meilleur et pour le pire …
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U
Qu'il est essentiel de regarder chaque personne au-delà des apparences, avec ou sans tatouages, nous sommes bien d'accord. <br /> Je me pose cependant la question... est-il cependant nécessaire de le justifier comme une spiritualité? Et d'autant plus comme une spiritualité individualiste?
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E
Merci pour cet article je suis aussi du même avis. Pour moi, se faire tatouer est une forme d'art. C'est un moyen d'expression à part entière et cela ne détermine en aucun cas un mauvais caractère de la personne. Regarder au-delà de l'apparence est essentiel
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