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 Le presbytère virtuel d'un prêtre

Le presbytère virtuel d'un prêtre

Site d'un prêtre catholique engagé au cœur du monde... Voici mon presbytère virtuel, sans porte ni sonnette. Entrez, et venez voir ! Vous voulez voir à quoi ça ressemble un cyber curé ? Venez donc faire un tour chez moi ! La vie c'est trop important pour ne pas la réussir ! .... . . C'est aussi mon objectif ... Pas vous ?


Comment est-on arrivé là ?

Publié par Miniritou sur 23 Avril 2013, 23:12pm

Catégories : #MARIAGE POUR TOUS, #ADOPTION LOI

La démocratie a parlé. Le parlement s’est prononcé largement en faveur d’une loi que je juge profondément terrifiante dans ses fondements et plus encore dans les conséquences qui sont déjà actées et celles qui ne manqueront pas de venir au jour, comme dans une logique implacable et automatique.

Beaucoup a déjà été dit et écrit sur ce sujet. L’égalité républicaine comme étendard de revendications légitimes en vient à mettre en péril le bien commun, privatisé et déformé au profit d’intérêts particuliers qui ne donnent pas priorité au Bien du plus faible, l’enfant, au bien du plus évident, dans le bons sens. On a justifié le meilleur de la famille homoparentale sur le dos du pire de la famille hétéro-parentale. On a présenté cette loi légitime car faisant partie du programme du candidat Hollande, sans qu’aucun débat, aucune réflexion préalable, aucun sondage, à ma connaissance, n’ait été fait sur le pourcentage d’électeurs ayant voté pour François Hollande favorables à cette proposition 31.


Le débat a eu lieu, certes, au parlement, dans les média. Je ne suis pas convaincu que les questions des opposants aient été entendues, la sainte homophobie confisquant toute argumentation sensée et honnête. Constat est fait aussi que les choses étaient décidées d'avance.

On a cru régler des problèmes humains qui concernent des personnes, des familles, par un tour de passe-passe juridique. La loi peut-elle instaurer, imposer la fraternité ? On entre dans l’ère d’un adulte-roi qui fait de l’enfant la chose à posséder, à inventer. On a canonisé les revendications sectorielles de lobbies occultes. On a anathémisé la conscience de ceux qui se sont levés, non pour eux-mêmes, mais pour l’avenir d’une société déjà mal en point à cause de la fragilisation de la famille, de l’éducation, de la vie humaine, d’un rêve d’avenir qui s’effondre au fil des tempêtes économiques qui terrassent la prospérité de notre pays.

Ignorer le cri de la conscience de milliers d’hommes et de femmes institue le mépris. Ignorer la nature humaine dans ses aspirations généreuses, dans les combats d’une liberté qui refuse la chosification de l’être humain, c’est s’exposer à une contestation profonde qui peut hélas dégénérer parmi les plus fragiles, les plus révoltés, les plus exaspérés… Ignorer la réalité en instituant des mensonges légaux, au nom d’une égalité qui vise l’uniformité des droits, c’est un totalitarisme insoutenable.

J’ai la foi. La foi en un Dieu d’amour qui m’invite à aimer. Jamais je n’ai ressenti la moindre haine, le moindre rejet envers des personnes homosexuelles. Je respecte leur « différence » et la part de souffrance due à un regard, à des attitudes de rejet dont ils sont victimes. (J’ai connu, dans une moindre mesure, ce rejet pour un autre motif : la couleur de mes cheveux…) Je n’ai jamais ressenti de la rancœur envers ceux qui défendent des idées qui sont contraires à mes principes et à mes convictions. Souvent, c’est l’incompréhension qui m’a gagné. Un questionnement pour essayer d’entrer dans la logique qui est leur. Comment être chrétien et avoir cette haine, cette méchanceté envers un frère, même homosexuel ? Mais comment justifier par l’Evangile la négation des différences par l’égalité ? Comment considérer chrétiennement un enfant comme un droit et faire d’une institution qui garantit une stabilité théorique à la société, un contrat qui régit seulement des désirs particuliers ?

La porte est donc ouverte au subjectivisme, au relativisme – et c’est cela le plus grave - puisque la loi remplace la raison. Je souhaite que la foi puisse éclairer cette raison, celle des hommes de bonne volonté, afin qu’ils trouvent, que je trouve avec eux, non pas de quoi justifier mes convictions, mais de quoi faire face aux chantiers de ce monde avec lucidité et confiance, non pour construire une société à ma mesure, telle que je la rêve, mais construire la civilisation de l’Amour.

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A
L'Eglise catholique brésilienne a excommunié lundi 29 avril un prêtre ayant refusé de se rétracter après avoir fait des déclarations de soutien aux homosexuels, a indiqué la direction du diocèse de Bauru, une ville de l'Etat de Sao Paulo. &quot;Nous informons que le père Roberto Francisco Daniel ne peut plus célébrer de culte divin car il a été excommunié&quot;, indique un communiqué du diocèse.<br /> Le religieux de 48 ans, qui avait annoncé pendant le week-end qu'il renonçait à ses fonctions ecclésiastiques, a été accusé &quot;d'hérésie&quot; et de &quot;schisme&quot; par le clergé, dans le plus grand pays catholique du monde. Le &quot;père Beto&quot;, comme l'appellent ses fidèles, s'est attiré les foudres des autorités catholiques après avoir annoncé sur les réseaux sociaux qu'il abandonnait &quot;l'exercice de son ministère sacerdotal&quot; car il refusait de revenir sur ses positions. Il défend l'homosexualité et la bisexualité et prône un changement de l'Eglise &quot;face aux nouvelles réalités&quot;.<br /> <br /> &quot;Nous devrions simplement être considérés comme des être sexués et non pas comme des homosexuels ou bisexuels puisque l'amour peut surgir à tous ces niveaux&quot;, affirme le religieux dans une vidéo. Le père Beto qui apparaît souriant un verre de bière à la main a refusé de se rétracter dimanche pendant la messe devant des centaines de fidèles à Bauru, une ville de 350 000 habitants. &quot;Pour moi il est devenu impossible de vivre l'Evangile dans une institution où la liberté de réflexion et d'expression ne sont pas respectées&quot;, a souligné le religieux sur
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F
J'ai eu l'impression en assistant, sans surprise, à la jubilation de ceux qui ont voulu cette loi d'assister à la joie d'un enfant qui aurait reçu en cadeau un beau pistolet en croyant que c'était un jouet et qui ne savait pas que c'était une arme dangereuse et chargée qui à terme le tuerait. On a beaucoup parlé au sujet des conditions dans lesquelles cette loi s'est imposée aux français de dénis de démocratie successifs. Et si au contraire ce débat ou ce non-débat nous montrait le vrai visage de la démocratie, cette &quot;dictature du relativisme&quot; dénoncée par Jean-Paul II ? Il me semble que nos démocraties occidentales viennent de signer leur arrêt de mort, et que comme il y a quelques vingt ans les dictatures communistes sont tombées, d'ici dix-vingt ans les démocraties tomberont. Elles seront remplacées par d'autres systèmes politiques, probablement des systèmes qui donneront une place beaucoup plus grande à la subsidiarité rejoignant en cela la doctrine sociale de l'Eglise catholique. Malheureusement ces systèmes porteront aussi en eux leurs limites si ils déifient par exemple la technique, la science dont le développement ne serait plus freiné ou guidé par l'opinion d'une majorité... ou quoi que ce soit, se créant de nouvelles idoles. Alors au moins cette loi a eu l'avantage de nous réveiller : si le combat politique de la rue même pacifique est perdu (ce qui ne veut pas dire qu'il ne faille pas éventuellement le continuer), face à l'idolâtrie, celle d'aujourd'hui, celle qui suivra, il nous reste le meilleur : vouloir et devenir être réellement témoins du Christ ressuscité dans notre vie la plus quotidienne. Merci père pour votre blog.
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